Noel le 22

Aujourd'hui, j'ai fêté Noel. Ma colocataire est amie avec le chauffeur de la firme où travaille la femme de mon chef. Vous suivez? Bref, ce matin on est parti "en voiture avec chauffeur" à 7h30 (samedi matin, je rappelle, faut quand même en vouloir du temple bouddhiste) pour aller visiter un temple à 40 km du centre de Pékin. Il s'agit du plus vieux de Pékin, et pas peinturluré restauré ! Au pied d'une montagne. Calme. J'ai aimé voir les complexes et anciennes structures bois des charpentes d'un tout petit pavillon.  Et toutes les boiseries qui semblaient être d'époque. Il n'y avait que nous et un groupe de retraités chinois. Une femme leur montrait les gestes précis de la prière bouddhiste (entre nous, pour être vraiment pieux, faut avoir pratiqué dix ans de yoga...). Et bien sûr, je n'oublie pas ces quatres sympatiques compères, les quatres rois du ciel.

Bon, voilà, ca c'était pour le côté culture. C'est Noel, bordel, passons à la gastronomie. Jao (le nom du chauffeur) nous invite chez lui à faire, puis à manger des dumplings (Jiaozi). Allons-y donc ! On passe d'abord chercher son fils de 6 ans qui apprend l'anglaiS, qui crie quand il m'apercoit. Les enfants chinois, ils crient quand ils sont timides. Je dois dire qu'ils le sont souvent, timides; et nombreux à l'être. Une laowai de 1,50 m, c'est quand même vachement impressionant. Bref. En arrivant, on commence à faire les dumplings. Bien sûr, pâte et garniture était déjà prêtes. Tu déposes délicatement la garniture sur la pâte fine, puis tu essayes de refermer hermétiquement. Moi, j'ai réussi à faire des pauvres jiaozi tout maigres et sans forme, alors qu'Alice et la femme de Jao obtenaient d'artistiques et replets jiaozi. Quelques instants plus tard, les différents plats cuisinés par Jao arrivent sur la table : salade, pied de cochons, les fameux dumplings,  et puis des trucs-sans-noms-mais-vachement-bon...Jao nous dit : chi chi he he (mangez mangez, buvez buvez). Oh oh, faut pas me le dire deux fois. On s'empiffre, puis on passe l'après-midi. Et vers 17h, je pensais bientôt rentrer, quand Alice me dit : bon, après le dîner, on y va ? Quoi ??? On enchaîne donc avec le dîner. En partant, la femme de Jao nous prépare un sac avec des plats cuisinés, et sur le pas de la porte insiste pour nous y rajouter des fruits.

Voilà pourquoi aujourd'hui c'était Noel, et la découverte de l'hospitalité chinoise.